Promenade nocturne (libre)

Brise était sortie ce matin avec la ferme intention de rencontrer des chats quels que puissent être leur univers enfin... elle avait bien sûr des projets, des idées en tpête mais elle préférait les taire et progresser vers son but. Elle savait pertinamment où elle se rendait et la perspective de croiser des chats agressifs à son égard ne la mettait pas mal à l'aise... Elle avait déjà été guerrière et même si cette partie d'elle même la répugnait, elle n'hésiterait pas une seconde à appliquer de nouveau les rudiments qu'elle avait appris. Mieux, elle aimerait croiser un de ces imbécilles et qu'il lui offre l'occasion de prouver leur stupidité. Tous les autres clans étaient de potentiels attaquants de ses frères, jamais elle ne l'oublierait...

Alors qu'elle avançait de hauts arbres faisaient danser leurs bras à la surface de l'eau. Elle sut qu'elle pénétrait sur les terres du clan de la Rivière.. Elle trotta vers les rives de l'eau qui dans la nuit apparaissait aussi opaque que la nuit même. Ses yeux se levaient vers ces étoiles qui ne s'éteignaient jamais. Un jour, on lui avait dit que chaque chat qui disparaissait rejoignait ce cortège céleste.. Elle aurait voulu en être sûre mais elle avait, d'après elle, plus l'âge pour ce genre de croyance niaise. Celui qui l'avait quittée s'en était allé avec un pardon mais elle comment quitterait -elle cette terre?

Se reproduirait-il le même incident ? Etait elle destinée à reproduire cette erreur jusqu'à ce qu'on se détourner d'elle. Elle se coucha près de la mousse tiède en faisant attention à chaque senteur apportée par le vent.

Du temps qu'elle se souvienne, le clan du Vent l'avait toujours eu sous son aile, elle n'avait jamais songé à cette question : "et si j'étais restée dans le clan où j'ai vu le jour quelle aurait pu être ma vie ? A quoi aurait resssemblé ce corps dans lequel je suis? Serais-je comme aujourd'hui une guérisseuse?"

Comme la nuit n'apportait qu'un pesant silence alors elle se mit à miauler très doucement pour apporter à cette paix un peu trop cruelle un peu de douceur. Elle entonna une berceuse qu'elle chantait après avoir calmé des plaies. C'étaient des sons aussi lents et légers que la longue et progressive attente que devaient supporter ses malades.